ENGLISH
My story continues.
After the flooding of 2016, I reviewed my way of gardening and I started to change it. By doing so, I discovered some interesting points concerning some vegetables.
First of all, I didn’t stop ploughing the garden, but year after year, I reduced the usage of the tiller. I didn’t bother doing any ploughing until I needed to plant something, neither did I plough the whole garden in one go. I ploughed as I needed the land, bit by bit. While I needed a deeper ploughing for the potatoes and other root vegetables, I didn’t need to do it as deeply for other vegetables such as tomatoes, cabbages or beans.
I also decided to extend the garden and I added extra smaller patches which I ploughed once in 2017 and then I decided to build them up using permaculture. I added cardboard in winter when available, minced branches and sawdust, leaves and grass cuttings. I mostly use those spaces for squashes, but I also add some tomatoes when I have too many seedlings…
A poly-tunnel had been constructed in 2014 and I use it to grow seedlings, bell peppers, chillis and some tomatoes. As time went by, it became more exclusively the home of the peppers which I still grow there these days with some really good results. However my crop is collected fairly late in the season, right up to October. I plant just a few tomatoes with the peppers to have some early fruits, but the harvest is poor and no matter what I do, I find that tomatoes grown in the tunnel are not as tasty as the ones grown outside.
The tunnel was replaced in 2021 as it was getting old and the plastic started to tear.
In the main garden I still do rows of potatoes, but more than I used to do up until 2016, just in case there was another natural disaster… The extra stock is shared with friends and neighbours. It is a very good crop for bartering. Who does not like potatoes!?
I have tried to protect the ground of the potatoes with some mulching, principally with straw and while it does help to prevent evaporation I have found that simply leaving grass and weeds to grow within the rows after having earthed up the plants is actually a good way to keep the ground from drying up too quickly. Also I find that taller grasses stop the potato plants falling over in the wind too much when they are fully grown. I have not put any Bordeaux mixture since 2014 and even in 2021 while we had a colder and wetter spring/summer, I didn’t find that my potatoes were so sick. Some got a bit of blight, but nothing much and it didn’t stop me from harvesting a descent crop.
As for tomatoes, I still tie them to poles and I put a good mulch of grass cuttings around each plant. It helps to keep the roots warm initially and it keeps the lower leaves from touching the ground. Also, if it rains heavily, it stops splashes of soil on the leaves which can trigger diseases. I leave some weeds to grow around the plants once they are well established but I keep them trim-ish. I tie-up the tomatoes only a couple of times and then I let them get on with it. I never remove any extra shoots as I don’t see the point to do so any-more. The fact is, you end up creating wounds on the plants and this is where diseases will start if the weather is cold or damp. I have also discovered that keeping all the leaves on the plants helps to protect the fruits when the sun is way too strong. I have tested this during the heat-waves we had in 2019 and 2020. Many people lost tomatoes due to sunburn during those two years while I barely lost any.
However, in 2021, the weather was so miserable with cold spells and too much rain in the summer that all my tomatoes died without ever producing any fruits. Would I have saved some if I had put some Bordeaux mixture? Maybe, maybe not. Tomatoes love the sun and dry weather and that is the way it is.
Growing vegetables while leaving weeds growing with them is not always simple and needs adjusting based on the vegetables themselves.
I found that all seedlings need to be protected from weeds as the later grow way faster than the vegetables. But once the young vegetables are established, they will fight their corner and the weeds will not really hinder them that much.
Where weeds are not welcome at all until the end of growth is with onions, shallots or garlic. Those guys need room to grow and they tend to stop growing if they have to fight for space.
Then as far as the weeds themselves are concerned, it is always better to let some of the ground covering ones do what they do best as they will protect the ground way more than grasses which are only taking a small space horizontally, but a bigger one vertically with a dense root system which squeezes everything else out of the way. No matter what, the grasses and weeds are very useful to protect the ground from over-heating and loosing water too quickly. They also help collecting dew in the night which gives a micro watering to the vegetables.
FRANÇAIS
Mon histoire continue.
Après les inondations de 2016, j’ai revu ma façon de jardiner et j’ai commencé à changer de méthode. En faisant cela, j’ai découvert quelques points intéressants concernant certains légumes.
Tout d’abord, je n’ai pas arrêté de labourer le jardin, mais année après année, j’ai réduit l’utilisation du motoculteur. Je n’ai pas pris la peine de labourer avant d’avoir besoin de planter quelque chose, ni de labourer tout le jardin en une seule fois. Je laboure au fur et à mesure que j’ai besoin de la terre, petit à petit. Si j’ai besoin d’un labour plus profond pour les pommes de terre et autres légumes racines, je n’ai pas besoin de le faire aussi profondément pour d’autres légumes comme les tomates, les choux ou les haricots.
J’ai également décidé d’agrandir le jardin et j’ai ajouté des parcelles supplémentaires plus petites que j’ai labourées une fois en 2017, puis j’ai décidé de les travailler en faisant de la permaculture. J’ai ajouté du carton en hiver quand j’en avais, des branchages broyés et de la sciure de bois, des feuilles et de l’herbe de tonte. J’utilise surtout ces espaces pour les cucurbitacées, mais j’y ajoute aussi des tomates lorsque j’ai trop de plants….
Un poly-tunnel avait été construit en 2014 et je l’utilisait d’abord pour faire pousser des semis, des poivrons, des piments et quelques tomates. Au fil du temps, il est devenu plus exclusivement le foyer des poivrons que j’y cultive encore aujourd’hui avec de très bons résultats. Cependant, ma récolte se fait assez tard dans la saison, jusqu’en octobre. Je plante juste quelques tomates avec les poivrons pour avoir une poignée de fruits précoces, mais la récolte n’est jamais extraordinaire et quoi que je fasse, je trouve que les tomates cultivées dans le tunnel ne sont pas aussi savoureuses que celles cultivées à l’extérieur.
Le tunnel a été remplacé en 2021 car il devenait vieux et le plastique commençait à se déchirer.
Dans le jardin principal, je fais toujours des rangées de pommes de terre, mais plus que ce que je faisais jusqu’en 2016, juste au cas où il y aurait une autre catastrophe naturelle… Le stock supplémentaire est partagé avec les amis et les voisins. C’est une très bonne culture pour le troc. Qui n’aime pas les pommes de terre ?!
J’ai essayé de protéger le sol des pommes de terre avec un paillage, principalement à base de paille et bien que cela aide à prévenir l’évaporation, j’ai constaté que le fait de laisser pousser l’herbe et les mauvaises herbes dans les rangées après avoir butté les pommes de terre est en fait un bon moyen d’empêcher le sol de s’assécher trop rapidement. Je trouve aussi que les herbes plus hautes empêchent les plants de pommes de terre de se renverser sous l’effet du vent lorsqu’ils sont complètement développés. Je n’ai pas mis de bouillie bordelaise depuis 2014 et même en 2021, alors que nous avons eu un printemps et un été plus froid et plus humide, je n’ai pas trouvé que mes pommes de terre avaient été si malades. Certaines ont eu du mildiou, mais rien de bien grave et cela ne m’a pas empêché de faire une bonne récolte.
En ce qui concerne les tomates, je les attache toujours à des pieux et je mets un bon paillage de tontes d’herbe autour de chaque plante. Cela aide à garder les racines au chaud au départ et cela empêche les feuilles inférieures de toucher le sol. De plus, s’il pleut beaucoup, cela empêche les éclaboussures de terre sur les feuilles qui peuvent déclencher des maladies. Je laisse pousser un peu de mauvaises herbes autour des plantes une fois qu’elles sont bien établies, mais j’essaye de contrôler un peu la hauteur de ces mauvaises herbes. Je n’attache les tomates qu’une ou deux fois, puis je les laisse se débrouiller. Je n’enlève jamais plus les gourmands car je n’en vois plus l’utilité. Le fait est que cette action crée des plaies sur les plantes et c’est là que les maladies se développent si le temps est froid ou humide. J’ai découvert aussi qu’en laissant les feuilles sur les plantes cela protège les fruits lorsque le soleil est beaucoup trop fort. J’ai pu testé cette idée durant les canicules que nous avons eues en 2019 et 2020. De nombreuses personnes ont perdu des tomates à cause de brûlures dues au soleil pendant ces deux années alors que je n’en ai pratiquement pas perdu.
Cependant, en 2021, le temps était si misérable avec des vagues de froid et trop de pluie en été que toutes mes tomates sont mortes sans jamais produire de fruits. Aurais-je pu en sauver si j’avais mis de la bouillie bordelaise ? Peut-être, peut-être pas. Les tomates aiment le soleil et le temps sec et c’est comme ça.
Cultiver des légumes tout en laissant les mauvaises herbes pousser avec eux n’est pas toujours simple et doit être adapté en fonction des légumes eux-mêmes.
J’ai constaté que tous les semis ont besoin d’être protégés des mauvaises herbes car ces dernières poussent beaucoup plus vite que les légumes. Mais une fois que les jeunes légumes sont établis, ils vont bien se défendre et les mauvaises herbes ne les gêneront pas tant que ça.
Les oignons, les échalotes et l’ail ne supportent pas les mauvaises herbes du tout. Ces plantes ont besoin d’espace pour pousser et elles ont tendance à arrêter de pousser si elles doivent se battre pour leur espace.
En ce qui concerne les mauvaises herbes elles-mêmes, il est toujours préférable de laisser les plantes couvrantes faire ce qu’elles font le mieux, car elles protègent le sol bien plus que les herbes qui ne prennent qu’un petit espace horizontalement, mais un plus grand verticalement, avec un système racinaire dense qui étouffe tout le reste. L’herbe et les mauvaises herbes sont malgré tout très utiles pour protéger le sol contre la surchauffe et l’évaporation d’eau trop rapide. Elles aident également à recueillir la rosée pendant la nuit, ce qui permet un micro-arrosage des légumes.